L’ARDÈCHE UN PAYS DE DOLMENS …
Avec près de 900 dolmens, l’Ardèche est un des départements avec le Lot, l’Aveyron ou encore l’Hérault,
où la concentration des dolmens est la plus importante. Cependant, la recherche autour du
mégalithisme n’y est pas la plus développée. Si les fouilles ont été nombreuses entre les années 1960
et début des années 1990 où elles se sont principalement intéressées aux chambres sépulcrales, elles
ont été quasiment inexistantes par la suite. Un projet de restauration et de valorisation d’une nécropole
au début des années 2000 motive une nouvelle campagne de fouille qui aboutira à la publication de la
monographie de ce site en 2014 (Gély et Pape, 2014).
Les dolmens de l’Ardèche font par ailleurs l’objet de travaux universitaires à travers des mémoires de
masters (Châteauneuf, 2009 et 2010) et thèses (Stocchetti, 2011 et Châteauneuf, 2015).
Il faut encore attendre 10 années supplémentaires pour qu’un ambitieux projet de valorisation et de
protection des dolmens en sud-Ardèche relance l’étude de deux monuments dont les chambres ont
déjà été fouillées anciennement (Bouffiès et al., 2017 ; Le Roy et al. ; 2018, Stocchetti, 2020).
Les résultats de ces nouvelles recherches révèlent des cairns dont l’architecture est adaptée aux
contraintes topographique et géographique en utilisant des techniques de construction différentes au
sein même de la structure. Par ailleurs, les dimensions estimées de ces cairns ont été largement revues
à la baisse et viennent ainsi rejoindre ce qui avait déjà été mis en évidence en Languedoc.
Ces nouvelles données, certaines encore inédites, soulignent que des observations sont encore
possibles sur de nombreux dolmens malgré la variété des états de conservation. Quant aux dolmens
ardéchois plus particulièrement, il serait intéressant de mettre en place de projets dans le futur pour
donner un nouvel élan (ou orientation ?) à cette recherche prometteuse.
Plusieurs colloques ont abordé le mégalithisme à travers l’évolution des paysages (Cabrières en 2019),
le rôle de la pierre dans la vie des sociétés néolithique (Rodez en 2021), la place du défunt (La Rochelle
en 2022). L’avenir des monuments mégalithiques, leur conservation et leur mise en valeur ont été aussi
plusieurs fois abordés (Toulouse en 2009, Carcassonne en 2016, Poitiers en 2024).
Les observations récentes effectuées en Ardèche montrent cependant, depuis plusieurs années, que la
recherche appréhende ces sépultures collectives sous d’autres perspectives. De nouvelles
problématiques voient le jour, telles que l’évolution chronologique et architecturale du monument (Ard
et al., 2022), nous permettant non seulement de comprendre la tombe mais aussi son environnement
et par conséquent ses bâtisseurs et leurs territoires.
Architecture, gestion et évolution de la tombe, recrutement funéraire, offrandes sont autant de sujets
qui interagissent et nous questionnent sur la place des dolmens dans les sociétés néolithiques.
OBJECTIFS DU COLLOQUE
Si l’un des objectifs est clairement de faire connaître les dolmens ardéchois et leur potentiel
archéologique à la communauté scientifique de France et internationale, il ne s’agit pas cependant d’un
colloque uniquement tourné vers l’Ardèche. En effet, ces rencontres souhaitent permettre la
comparaison et la mise en perspective des sites mégalithiques ardéchois avec les autres contextes
régionaux mais aussi de discuter de la place des dolmens ardéchois dans les trajectoires de
développements des architectures funéraires mégalithiques en Europe de l’Ouest.
CONDITION DE PRÉSENTATION
Les communications attendues seront des études de cas ou des synthèses à l’échelle régionale,
nationale ou internationale d’une durée de 20 min. Les communications sur des contextes hors
Ardèche sont les bienvenues.
Ce colloque ne sera pas réservé uniquement aux scientifiques mais sera ouvert également au grand
public. Les communications devront donc être adaptées.
Retour des propositions de communication : 31 mars 2026 à sonia.stocchetti@cc-gorgesardeche.fr
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